dimanche 9 mai 2021

My mommy is beautiful

 

Marre marre marre de voir des femmes nues partout pour vendre tout, et n'importe quoi. Pas que je sois une grenouille de bénitier, mais le manque d'imagination du côté de nos amis publicitaires est sacrément barbant. En revanche, cette œuvre de Yoko Ono, je la voudrais partout dans la rue, devant les écoles, les cinémas. Placardée sur des immenses panneaux de 4x3. Qu'elle envahisse la vue et les esprits. Qu'on en finisse une fois pour toute avec ces terroristes de la pensée, ces complexés du bulbe qui font de notre vie un enfer et nous enferment chaque jour d'avantage dans leurs ténèbres. Ma maman est belle. Si certaines personnes ne savent pas se contrôler devant le corps d'une femme, d'une mère, d'une jeune fille, d'une enfant, qu'ils aillent se faire soigner.

Pas la peine de donner dans l'explication de texte donc, comprend qui veut, ou comprend qui peut. 😀💛 Every Man Has a Woman. Ah! Il me semble que Yoko a autre chose à nous dire, ne quittez pas. 

 
"Every Man Has a Woman. If you want it". 💋💖
 
Pour Yoko, le Tout est Un, Un est le Tout. Le racisme, la haine, même la pollution, tout est lié. Si l'on désire comprendre et saisir ce qu'il se passe ici et maintenant, c'est en prenant beaucoup de hauteur que nous pourrons voir, percevoir. Avoir pleine conscience, et réparer, à l'image de cette tasse cassée qu'elle recolle afin d'éviter d'en fabriquer une autre inutilement. Exit la surconsommation, la pollution. Respirons un grand coup, c'est l'effet papillon. Avec ce geste simple et tant d'autres dont elle a le secret, elle envoie des signaux que chacun pourra assimiler, ouvrir les portes de son possible et devenir acteur de sa propre vie. Enfin, if we want it. Voilà pourquoi, en plus d'être la cause de la séparation des Beatles (rien que ça !), elle a été moquée, méprisée, haïe. Elle en a souffert, mais ne s'est jamais réfugié dans la morosité, et y a puisé au contraire plus de force encore. Haters gonna hate. Il suffit d'écouter ses albums. Ses cris ? Elle libère ses angoisses, ses peurs, ses jouissances. Rien de flippant à ça. Mais tout le monde n'en est pas capable, alors on lui en veut. Sa voix, son timbre ? Enfantin, femme, malicieuse, groovy, sexy, envoutante, douce, pop, sucrée, acide, rock, cristalline, punk.. Et sa musique, rien de plus riche et d'épuré à la fois, elle s'entoure des meilleurs. Son histoire, ses origines, sa sensibilité... difficile de rivaliser avec Yoko. Haters gonna hate.
  
Preuve en est cette compilation de reprises Every Man Has a Woman où j'en aime toutes les interprétations -de Lennon (père et fils) à Harry Nilsson en passant par Costello), mais on mesure par l’absence à quel point, et d'un -pour ceux qui auraient des doutes- combien ses morceaux sont sublimes, et de deux -pour les neuneus- ô combien la voix de Yoko est fascinante et unique, y compris quand elle se libère de façon ayiiiaaeweuyouihihihowah. 
 
. 🙏💖