samedi 31 octobre 2020

Blue Moon


Ce soir la lune ne fera pas de quartier. Elle sera pleine pour la deuxième fois ce mois-ci, et ce doublon comptera triple. Il va mettre comme vous vous en doutez, nos nerfs à rude épreuve, et ce, étalé sur une quinzaine. Nous sommes gâtés. De quoi alimenter tous nos fantasmes, et se mettre dans la peau d'un de nos héros favoris, à moins que cela ne soit le contraire 🌕 dans cet endroit sauvage, sensuel et secret...

Une bonne nouvelle en entraînant une autre, notre attractivité physique et notre élocution seront parait-il, à leur apogée. Dans le cas contraire, il sera conseillé de feuilleter son petit manuel illustré.

Mais surtout l'occasion de revenir sur Blue Moon, à la base un morceau commandé par la Metro-Goldwin-Mayer pour Jean Harlow, puis remanié, et devenu un standard, repris moult et moult fois notamment dans le jazz. Mais celle qui pour moi soulève le plus d'intensité et de fragilité de part son orchestration minimaliste et la chaleur de sa voix caressante et sans détour celle d'Elvis. Gourmandise suprême (ou sort) oblige, un visionnage impératif de Mystery Train de Jim Jarmush où la chanson tient une place centrale, tantôt en fil conducteur ou en signe fantomatique de la présence du King en personne. Joyeuse double pleine lune à toutes et à tous ♥      


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lundi 26 octobre 2020

Carl Theodor Dreyer = Ordet


 

Dans la sagesse et la bonté qu'il y insuffle, chaque film de Carl Theodor Dreyer est une reconnexion à soi, un moment hors temps, privilégié, où plus rien n'existe autour. Grace à l'utilisation de la lumière poussée à l'extrême d'un côté comme de l'autre et ses "arrêts" sur images, ses gros plans épatants, Dreyer nous confine malicieusement dans un huis clos, toujours propice à la réflexion, l'introspection. Dans Ordet par exemple (La Parole en Français), il n'y a pas de générique, et nous voilà avec les clés d'un domaine cossu, solide, où les membres d'une même famille sont à la recherche d'un des leur dans les dunes du Jutland. Ils ne semblent pas plus affolés que ça, mais tout de même. C'est Johannes, le deuxième fils. Il est en pleine crise mystique. Intra muros, on fait mine d'ignorer ses visions et ses prophéties, mais on tient quand même à ce qu'il ne s'éloigne pas trop. Dehors, l'image est claire, le vent fait danser le linge et les herbes. A l'intérieur, chaque chose est à sa place, comme figée dans sa certitude. Aurait-on ainsi perdu toute foi, la vraie force qui anime et fait vibrer ce monde, ou faisons nous les choses lâchement par acquis de conscience ?   


Ordet est plus qu'une fable, c'est la pureté, la sagesse, la félicité. Accrochez-vous cependant, Dreyer va vous plonger dans de grandes profondeurs jusqu'à vous broyer, et vous faire remonter à la surface plus vite que vous n'y pensiez, dans la lumière éblouissante, divine. Vous n'êtes pas prêts.

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Contrairement aux apparences, le cinéma de Dreyer est, à travers ses puissants silences et ses images plus gothique tu meurs, extrêmement moderne, quand aux sujets soulevés et offerts. La Femme, à travers qui passe toute (r)évolution, devra affronter tour à tour, le joug d'une belle-mère austère et castratrice, le regard d'une société masculine archaïque et inquisitrice (La Passion Jeanne d'Arc ou Jour de colère), ou bien, comme dans Gertrud, la place de la femme dans l'évolution, Gertrud émancipée, qui se fout du qu'en-dira-t-on, mais dont les affres du temps attendront au tournant. Nouvelles libertés, nouveaux pièges.

samedi 17 octobre 2020

Hungry Heart

 

Il y a tout juste 40 ans, sortait le double album The River. L'occasion, non pas d'enfoncer les portes ouvertes en clamant haut et fort combien cet album est formidable, mais de revenir sur les pas de Hungry Heart afin de rétablir une vérité jusqu'ici tronquée. Oui ce morceau était à la base destiné aux Ramones, mais non, ce n'est pas le producteur ou je ne sais qui d'autre qui aurait empêché cette transaction, mais bien son Grand Consigliare et ami Steven Van Zandt, interrompant promptement une séance de pédicure, qui l'en aurait fortement déconseillé, lui rappelant une certaine Patti pour laquelle il avait généreusement offert un titre alors qu'il n'était encore je cite : "like a river that don't know where it's flowing", que bien sur, "everybody's got a hungry heart", mais que sa Patti à lui n'allait pas tarder. Il s'en fallu de peu ! ♫ Got a wife and kids in Baltimore, Jack, I went out for a ride, and I never went back... ♪ 



mercredi 7 octobre 2020

(Eddie) Van Halen


💜 Ce premier album de Van Halen, des milliers de fois je l'ai écouté. Du premier au dernier morceau, j'en connais la moindre note, la moindre respiration, le moindre soupir. Il est tellement lyrique. Et californien ! Merci,merci, merci  💜