Inviter une bande de freaks bien craignos dans sa chambre pleine de fric, de méthadone, d'ordonnances et que sais-je... n'était pas l'idée du siècle. On retrouva Johnny Thunders mort dans sa chambre d'hôtel au petit matin, seulement quelques heures après son arrivée à la Nouvelle-Orléans. Il aurait été battu comme plâtre et empoisonné. Nous ne connaîtrons jamais les détails sordides et glauques de cette nuit cauchemardesque, nous savons néanmoins qu'elle est l'aboutissement fatal d'une vie de défonce plus plus plus et l'accumulation de mauvaises décisions.
Quel gâchis. Dire qu'il était venu pour enregistrer un album avec de chouettes morceaux comme lui seul savait les cracher quand il avait le super mojo. Le film Room 37, bien qu'édulcoré, reste un bon manifeste anti-glam, et l'album (démo), savamment reconstitué et généreusement offert par Ranx se trouve juste en dessous. Quitte à se faire plaisir, il eut été beaucoup plus sympa de voir circuler des photos de Johnny Thunders en papa cool ou souriant entouré de proches aimants comme Jerry Nolan ou Patti Palladin que déglingué comme une souris aux côtés de tous les vautours alentours.
Johnny Thunders - Internal Possession (Last studio recording) mp3