PE-TER-FALK sonne à mes oreilles comme trois jolies notes de musique, qui font indéniablement penser à ces trois autres CO-LUM-BO, tant ces deux êtres seront liés à jamais dans la mémoire collective, de Paris à Tokyo comme jusqu'au fin fond de la Patagonie. Columbo, c'est la série que l'on regarde seul ou en famille, avec unanimement la même tendresse pour ce cher Lieutenant.
Alors comment est-il possible qu'un personnage de série télévisée puisse avoir eu autant de notoriété et susciter autant de sympathie toute génération confondue ?
Pas de secret. S'il faut
un bon acteur pour s'effacer derrière un rôle, il faut qu'il soit encore meilleur pour ne faire qu'un avec son personnage et qu'il
l'incarne avec tellement de justesse et de sincérité qu'on ne saura
plus distinguer qui se cache derrière qui. Peter Falk n'a pas
choisit de prendre 20 kg ou de se teindre les cheveux en quête d'une
quelconque excentricité, non, un imper, une cravate et une 403
feront l'affaire.
Puis il a le vertige, le mal de mer, la nausée, le rhume, enfin des tas de trucs d'humains quoi. Alors quand l'assassin, la plupart du temps un être abject et suffisant, se fait coincer par notre brillant et affable Lieutenant Columbo, c'est comme une petite victoire vengeresse et jubilatoire personnelle.
Plaçons le tout dans les mains de John Cassavetes, ou de Patrick McGoohan (entre-autre) mettons des acteurs de qualité tels que (honneur aux femmes) Faye Dunaway, Anne Baxter ou Gena Rowlands, et du côté de ces messieurs, Martin Landau, Robert Vaughn, Donald Pleasance, Leslie Nielsen, Leonard Nimoy, j'en passe et des meilleurs, ajoutons à cela la voix douce et quelque peu éraillée de Serge Sauvion, et nous voilà donc face à ce fameux secret pas très bien gardé de cette belle et légitime réussite.
En dehors de Columbo, Peter Falk s'est aussi distingué dans les films de Wim Wenders, John Cassavetes ou Robert Altman, mais tout ça aussi je le savais déjà. Ce que j'ignorais, c'était sa boulimie de vie ou ses talents de dessinateurs, que j'ai eu le privilège de découvrir dans son livre "Juste une dernière chose... ", raconté de façon très humoristique à travers une série d'anecdotes.
C'est avec beaucoup d'égard et de complicité qu'il s'adresse au lecteur, et nous donne un sentiment d'intimité très agréable. C'est finalement accoudé au comptoir d'un bar, le bourbon dans une main la clope dans l'autre, enfumé par les volutes de son cigare, qu'on se délecte de ses anecdotes de tournage ou autres et qu'on découvre la tendresse, le profond respect, l'admiration et la reconnaissance qu'il portait envers des êtres d’exceptions comme John Cassavetes ou Ben Gazzara.
Il devait être bon de compter Peter Falk parmi ses amis. La bonne nouvelle, c'est que je fais désormais parti des siens.
Je te conseille le film "The brink's job" de William Friedkin dans lequel il excelle dans le rôle d'un petit malin, épaulé par une bande de bras cassés, qui organise un vol des plus audacieux. C'est en quelque sorte "Le pigeon" - célèbre comédie de cambriole de Mario Monicelli- en version ricaine.
RépondreSupprimerIl a souvent essuyé ce rôle de gangster un peu lose, jai hâte de le voir celui-ci aussi, merci pour le tuyau Harry ;)
SupprimerTu as vu Big trouble, c'est un remake de Double indemnity avec Beverly D'Angelo, très drôle aussi ;D
Columbo comme un bon grog réconfortant, une grosse laine et un soupir de contentement face aux perspectives d'une soirée bien finie ! RIP Peter :) Bises M-C
RépondreSupprimerColumbo c'est le pyjama, le chien sur les pieds, le chat autour du coup, pas de lumière, des chips du Coca et de l'houmous, face aux perspectives d'une soirée des plus réussies ;D
SupprimerIl sculptait également il me semble. Si tu fais parti de ses amis, on a du se croiser à l'une de ses Boums alors....
RépondreSupprimerMais oui, cet épisode avec Cassavetes en chef d'orchestre machiavélique (qui se fait piéger par sa rose de poche de veste de costume (oulà), si je me souviens bien) ! Et les 2 avec McGoohan, dont l'un ou il porte - clin d’œil amusant - la même veste que dans Le Prisonnier !
Sinon, question remake du "Pigeon" (top 5 des films de ma vie au passage), il y a aussi "Welcome to Colinwood" avec Clooney, qui est un remake direct (pas vu cependant)
Merci, c'est toujours un vrai plaisir d'entendre parler ce bon vieux Peter !
Comme disait W.C.Field : "Quelqu'un qui aime Peter ne peut pas être foncièrement mauvais" ;)
-MG-
Tous les épisodes sont fantastiques. Dans le bouquin il y a un chapitre consacré aux intrigues justement, qui étaient confiés à Richard Carradine, qui menait ça d'une main de maître. Une des plus délirantes étant celle des empreintes sur une pièce récupérée dans un parcmètre qui annulait donc le faux alibi de l'assassin. C'est fort !! ;D
SupprimerJ'ai un aveu à faire (sous couvert d'anonymat, car seuls mes proches le savent): depuis toute petite, je suis amoureuse de Columbo! C'est grave, je sais. Je lui trouve un charme fou et je n'arrivais pas à me l'expliquer. Je décelais surement cette facette cachée de Peter Falk. Me voilà rassurée... Maintenant je ne dirai plus "je suis amoureuse de Columbo" mais "je suis amoureuse de Peter Falk"! Grand merci! ^^
RépondreSupprimerBienvenue @Anonyme ;D
SupprimerBen oui faut dire les choses comme elles sont et e suis heureuse d'avoir participer à ça ;D
Je ne saurait trop te conseiller son livre, c'est un homme surprenant et drôle par dessus le marché, ce qui ne gâche rien ;)
Peter Falk !! Ah ! Quel grand homme et quel immense comédien ! Je n'ai pas lu cette biographie mais c'est plus que tentant pour en savoir plus sur les dessous des tournages de Columbo et autres "femme sous influence". je ne me lasserai jamais de lui . Merci pour cet hommage.
RépondreSupprimerCette biographie tire un peu vers la fin, mais ses témoignages d'amitiés et sa vie d'avant et autour de "l'homme acteur" restent un régal ;)
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