samedi 23 juin 2012

Tenth Avenue Freeze-Out


 ...and The Big Man joined The Band.... A ce moment là Bruce arrête net de chanter, des images de Clarence Clemons sur l'écran géant apparaissent, le public ne sait plus....des hurlements s'échappent mélangés à des cris pudiques,  du silence, on entend les gorges se nouer, la foule est émue. Il reprend, la foule est en transe, fin du concert. C'était mon premier concert de Springsteen. Je dis le premier, car une fois que l'on y a goûté, on n'attend plus que le suivant ;)




Moi qui ai été convertie exactement le 28 Janvier 2011,  je n'avais encore jamais vécu ça. Je suis rentrée dans un univers qui m'était totalement étranger jusque là. En découvrant les textes je m'aperçois que chaque morceau est composé d'une histoire de vie à part entière sans grandes métaphores et qu'ainsi il touche en chacun de nous les endroits les plus sombres et reclus de notre personnalité, traduit nos pensées, nos doutes nos espoirs, nos combats du quotidien, et que ses valeurs sont pures et authentiques.  


En plus, évidemment de la musique, des textes etc, ce qui m'a marqué, c'est le public.  D'abord par sa diversité, que ce soit au niveau de l'âge (il y avait des gens assez âgés et des très jeunes), puis par sa simplicité. On voit que personne n'a rien à prouver, que ce soit par la dégaine ou autre attitude à la con devant la salle, que tout le monde est réuni pour une seule et unique chose, se faire plaisir et faire en sorte que cette soirée sera rangée bien au chaud dans la case "les meilleurs instants de ma vie". Certains sont là depuis 9h le matin, le parking se remplit à vu d’œil, il fait très chaud, les portes ouvrent à 18h, les 14.000 personnes sont là, s’engouffrent dans la salle et tout se passe pourtant dans une fluidité incroyable. Putain suis bluffée, moi qui suis un peu claustro sur les bords tellement j'ai peur du mouvement de foule, je m’aperçois que la masse peut aussi être intelligente, encore un bon point. Le responsable de ce délit n'est autre que Bruce Springsteen surnommé affectueusement le Boss par sa légion et tel un berger, ses fans s'amusent à le comparer à Moïse traversant les eaux lors de ses concerts ;)) 


- 19 Juin 2012 Le Concert  Park Arena Montpellier ou : LA CONSÉCRATION !

 
Après ces six mois ou plus d'attente, d'incubation insoutenable, c'est le jour J et nous sommes fébriles. On tient des paris sur le premier morceau, Badlands ! non  The River carrément !  non moi je dis va commencer par un morceau cool c'est sur ! Il a joué 4h à Madrid l'avant veille, je me dis qu'il va faire monter la sauce crescendo ;) Il commence We take care of our own enchainé de Wreking Ball, Badlands !! Death to my hometown, My City of Ruins !!! Alors là grand moment, ça frise la communion mystique on est tous croyants, on a les bras levés et on lance une prière à qui, je n'en sais rien, mais cet instant est fort. Spirit in the Night, tati tata .... Prove it All !! Énorme !! 


 
J'en passe...et nous voilà à Point Blank avec derrière The River ! Si je parlais d'un instant céleste pour My City of Ruins, là je ne sais pas ce qu'il s'est passé, toute la salle est liquide, sur les genoux, kidnappée, et moi je suis toute seule avec le Boss. Lui et moi. The Rising, Out in the Street, Land of Hope and Dream, n'en jetez plus !! Toutes les lumières s'allument, que se passe-t-il ? Ça fait à peine deux heures qu'il joue ;)) Il prend un carton : Fire ! On dirait que ce n'est pas prévu, concertation complice avec Little Steven et c'est parti. Roky Ground me procure encore et encore une lévitation gratuite, la choriste le sublime et le fait monter, monter, monter...il fait beau en bas ? ;)) Born In The USA avec une fin apocalyptique de Max Weilberg ça pétarade de tous les côtés, une sorte de 14 Juillet avant l'heure. Born to Run, Bobby Jean, Seven Nights to Rock, Dancing in the Dark, Tenth Avenue Freeze-out ....and the Big Man joined The Band .... 




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