Après les sopranos, Justified, The Shield, il était difficile de trouver mieux ou équivalent c'est sur, mais ces derniers mois, j'ai eu un petit coup de cœur pour : Hell On Wheels et Game of Thrones.
Hell on Wheels ce Western moderne et léger, a pour toile fond la construction du chemin de fer transcontinental dans l'ouest américain entre 1863 et 1869, où Cullen Bohannon (Anson Mount), en quête de retrouver et de se venger des meurtriers de sa femme, se fait rapidement embaucher sur le chantier en tant que chef vu son ancien statut d'ancien soldat sudiste.
On découvre au travers du taciturne Cullen au physique de Blueberry, l'atmosphère précaire et sale de cette caravane composée de prostituées, d'anciens esclaves pas vraiment affranchis, la religion pervertie, des indiens qui refusent ce "progrès" et attaquent kidnappent et scalpent ces blancs.... On fait aussi la connaissance de Tom Durant (Tom Meaney), homme avide et sans scrupule qui dirige le chantier de son wagon avançant au fur et à mesure de la construction de la voie, secondé par le non moins terrible et gigantesque Thor Gundersen dit le Suedois, Elam Ferguson (Common rappeur dans la vie) déchiré entre la bonne et mauvaise conscience et tant d'autres aussi attachants.
Ces personnages qui semblaient bien
propre sur eux au début ne tardent pas à vite prendre corps et l'histoire tient en haleine. Une bonne bande son, de superbes images, des acteurs
charismatiques, de bons dialogues, un rythme tranquille, ont suffit pour
me séduire.
Dans Game Of Thrones, l'ambiance est totalement différente, et pour cause, pouvoir, trahison, complot, heroïc fantasy, magie, croyances,
batailles, malédictions, décapitations, superstitions, surnaturel, dragons en sont les
ingrédients.
Comme sur un échiquier géant, sept familles s'affrontent sans merci pour savoir qui va régner sur le trône de fer, symbole absolu de puissance. Après un été de plus de dix ans ils craignent cet hiver qui annoncerait une mort certaine au milieu d'êtres maléfiques, zombies et surnaturels qui émergeraient des noirceurs du monde.
The Winter is Coming est la phrase récurrente qui effraient les habitants du royaume des 7 couronnes.
A grand coup de stratégies, de trahisons et de grande batailles sanguinaires au son et images gores, les intrigants, autres Lords et bâtards de rois s'acharnent. Tout s’emmêle et se démêle dans des ramifications infinies, servies par des rôles de premier choix. Celui de Khalesi par exemple s'épaissit au fur et à mesure des épisodes. C'est au début une jeune fille discrète et plutôt soumise à l'autorité de son frère, mais son mariage forcé à Drogo un barbare lui est salutaire.
Les perfides, les cruels, les fourbes, et les traitres sont excellemment interprétés à tel point que l'on aurait envie de les étrangler de nos propres mains, comme le jeune roi Jack Gleeson (à gauche) une vraie tête à claques à contrario de la jeune et ô combien attachante Maisie Williams (à droite) garçon manqué au caractère bien trempé.
Malgré que je déplore des scènes érotiques inutiles et redondantes en guise d'attrape-geek, qui alourdissement considérablement la série, avec en plus des femmes au mont de Venus taillé "ticket de métro" qui n'est en plus du tout crédible en cette époque médiévale, il en reste de Game of Thrones une très bonne série avec de bons rebondissements, de très belles images (les
paysages sont tournées en Irlande du Nord, en Croatie et au Maroc) et un
bon casting avec mention spéciale pour Peter Dinklage.