J'ai fait tellement de
captures d'écran de ce film que je ne sais laquelle choisir tant
elles sont toutes à tomber par terre. C'est simple, sans vouloir
dénigrer le travail du réalisateur ô combien adulé par moi-même,
on pourrait le laisser défiler comme un diaporama, son coupé. Ce
film, c'est Irma la douce de Billy Wilder sorti
en 1963, adaptation de la comédie musicale française du même nom
de 1956. Cocorico !
Nestor (Jack Lemmon)
un jeune gendarme naïf, tombe sous le charme de l’irrésistible
Irma (Shirley MacLaine) une fille de joie. Éperdument
amoureux de cette dernière, Nestor deviendra souteneur malgré lui.
Rien de scabreux dans tout ça, Billy Wilder est bien trop fin, trop
talentueux pour tomber dans ce genre d'impairs et les décors
intelligemment confiés à Alexandre Trauner en
ferait même un film pour enfant en dépit du sujet traité. Dans
leurs dominantes vertes et rouges les images se succèdent comme dans
un rêve, et par enchantement la candeur désarmante d'Irma en
rajoute une couche. Cette Shirley MacLaine ! C'est fou ce
qu'elle kidnappe l'attention ! Elle a un je ne sais quoi, un
flou naturel, une malice dans ses yeux, mais clairement un petit truc
en plus qui absorbe et rend la lumière de façon si particulière.
Ça vient peut-être des filtres... mais non ! Marilyn aussi
avait ce don. Une sorte de magie comme ça....
inexplicable...captivante.
Vous l'avez compris,
c'est une comédie ultra-légère, avec comme recette des quiproquos
à l'ancienne comme s'il en pleuvait, loufoque et burlesque avec des
coups de théâtre totalement incongrues où l'on prend beaucoup de
plaisir, interdite aux blasés du cinéma bien entendu.