Indice : Run-DMC
Afin de donner plus de courage à Anonyme et le pousser à signer d'un Z, Furax ou peu importe la prochaine fois, c'est la persévérance de Keith Michards que je préfère gratifier aujourd'hui avec une photo de notre chère Catherine Frot, extraite de 7 ans de mariage, (une comédie subtile et attachante, qui malgré le sujet, sait éviter les clichés de lourdeur, et que je vous conseille vivement.)
Sinon, il s'agissait bien de Véronique Sanson, la plus française des américaines, la plus américaines des françaises, qui construite et hantée par ses paradoxes, ses boire et ses déboires, donne toute la puissance et l'envergure à son unique et inclassable musique qui l'habite encore aujourd'hui, car même si le temps a su panser ses blessures, c'est de bois doux, dur et dingue qu'elle est constituée et rien n'y pourra changer.
Quand j'étais ado je me rappelle, je ne supportais pas sa voix. J'aimais bien son allure sauvage et quelque peu déguingandée derrière son piano, mais son tremolo m'était insupportable. J'avais même une amie que je ne cessais de plaindre parce que sa mère l'adorait, et je me disais "la pauvre, ça doit pas être facile tous les jours pour elle à la maison" ;). Et puis il n'y a pas si longtemps, alors que je commençais à être de plus en plus tentée à en découdre avec la discographie de la belle, le coup de grâce me fut porté par Tout ce qui brille, un chouette film de Géraldine Nakache (avec entre autre une Audrey Lamy remarquable) que je tombais littéralement sous le charme.
J'ai enchainé disque sur disque et j'ai été frappée par deux choses. La première, c'est que je connaissais presque par cœur pas mal de morceaux, et la deuxième c'est que son tremolo vraiment, c'était presque comme une légende urbaine, et qu'au contact du diamant il disparaissait. Et puis, le concert au théâtre de Carcassonne, moment intime et intense. Véro, Véro, Véro !