lundi 28 septembre 2015

Who's the Mystery Girl ?




Indice : Run-DMC 


Afin de donner plus de courage à Anonyme et le pousser à signer d'un Z, Furax ou peu importe la prochaine fois, c'est la persévérance de Keith Michards que je préfère gratifier aujourd'hui avec une photo de notre chère Catherine Frot, extraite de 7 ans de mariage, (une comédie subtile et attachante, qui malgré le sujet, sait éviter les clichés de lourdeur, et que je vous conseille vivement.)


Sinon, il s'agissait bien de Véronique Sanson, la plus française des américaines, la plus américaines des françaises, qui construite et hantée par ses paradoxes, ses boire et ses déboires, donne toute la puissance et l'envergure à son unique et inclassable musique qui l'habite encore aujourd'hui, car même si le temps a su panser ses blessures, c'est de bois doux, dur et dingue qu'elle est constituée et rien n'y pourra changer.


Quand j'étais ado je me rappelle, je ne supportais pas sa voix. J'aimais bien son allure sauvage et quelque peu déguingandée derrière son piano, mais son tremolo m'était insupportable. J'avais même une amie que je ne cessais de plaindre parce que sa mère l'adorait, et je me disais "la pauvre, ça doit pas être facile tous les jours pour elle à la maison" ;). Et puis il n'y a pas si longtemps, alors que je commençais à être de plus en plus tentée à en découdre avec la discographie de la belle, le coup de grâce me fut porté par Tout ce qui brille, un chouette film de Géraldine Nakache (avec entre autre une Audrey Lamy remarquable) que je tombais littéralement sous le charme. 


J'ai enchainé disque sur disque et j'ai été frappée par deux choses. La première, c'est que je connaissais presque par cœur pas mal de morceaux, et la deuxième c'est que son tremolo vraiment, c'était presque comme une légende urbaine, et qu'au contact du diamant il disparaissait. Et puis, le concert au théâtre de Carcassonne, moment intime et intense. Véro, Véro, Véro ! 





mercredi 23 septembre 2015

Nous avons gagné ce soir (The set-up) - Robert Wise



Pour moi, et peu importe que l'œuvre soit intimiste ou grandiloquente, il n'existe que deux sortes de réalisateurs. Ceux qui nous racontent une histoire et ceux qui se la racontent. Robert Wise a toujours fait partie de la première catégorie, comme son film de 1949 Nous avons gagné ce soir (The set-up) nous le prouve encore une fois. Évincé par Le champion de Mark Robson qui sorti la même année, The set-up reste tout de même une œuvre majeure dans l'histoire du cinéma, car en plus de bien connaitre son sujet (Rober Wise étant à cette époque immergé dans le milieu de la boxe, et l'acteur principal un boxeur lui-même), il est filmé en temps réel, et l'utilisation exceptionnelle de la lumière, donne au noir et blanc une dimension à la fois tragique et poétique. Les mouvements de caméra quand à eux, restituent une vérité douloureuse et tendre, ce film est un bijou de délicatesse.


Les uppercuts, les droites, des gauches, les volées dans le foie, il en a a plein le dos Bill "Stoker" Thompson (Robert Ryan). Laminé par la vie et le ring, ce soir c'est contre son destin qu'il se bat. Alors, remportera-t-il ce combat ? Suspens....

Marqué par la haine, un autre film de R.Wise sur la boxe, tourné en 56 avec Paul Newman

Bien que l'histoire n'ai rien à voir, c'est The set-up qui a inspiré à Scorsese son Raging Bull



lundi 21 septembre 2015

Black Mirror




J'étais partie dans une analyse sans fin où plusieurs réflexions se mêlaient et s'entremêlaient, alors que l'essentiel du sujet se résumait finement et intelligemment dans le titre de cette série créé par Charlie Brooke il y a 4 ans déjà. Parce que Black Mirror, c'est au delà de l'anticipation, c'est le noir reflet de notre société aliénée par le progrès technologique qu'elle encourage. D'où le malaise...


Traité façon Les contes de la crypte moderne, tout y passe. Le harcèlement publicitaire à caractère pornographique, la dématérialisation de l'individu et ses conséquences de pensée et de comportement unidimensionnel dictés par les réseaux sociaux et le truchement des informations diffusées par des médias omniprésents... c'est absolument glaçant. 


Et pour ceux qui ne le supporterait pas, Scream Queen fait sa sortie demain, succédé de près par le dernier volet en date d'American Horror Story. La nature est bien faite.




vendredi 11 septembre 2015

Real Men's Guts VS The Smell of Female



Suis pas très fan des pirates en général, mais celui-ci, même en m'imaginant qu'un live des Cramps non mixé pouvait être ultra chaotique -voire inaudible- j'en avais grave envie. Hélas, mon découvert étant lui-même à découvert et cet objet limité à 250 exemplaires avec la mention "no repress" qui tombait comme un couperet, m'ont forcé à l'occulter de mon esprit. Ce que j'ignorais, c'est qu'un esprit bienveillant me l'avait réservé et c'est ainsi que je le reçu en cadeau hier matin. La surprise fut de taille et redoublée par le son limpide et clair de l'album. Alors même si le son de batterie est assez maigre et la guitare de Kid Congo ressemble par moments à un remontoir de réveil, (nous sommes bien d'accord ce n'est pas un live des Rolling Stones non plus hein), c'est bien dans l'univers frissonnant des Cramps alors à leur apogée et avant déclin dont nous avons à faire. 


Pour moi, le dernier meilleur album des Cramps reste le Psychedelic Jungle. Tout le reste n'a été malheureusement qu'une déclinaison sans fin de ce dont ils avaient déjà fait le tour auparavant. C'est dommage, parce que plus calés qu'eux, musicalement et artistiquement parlant, y avait pas, et de plus, ils détestaient leur public débile qui les tirait vers le bas. C'est un mystère, et c'est certainement cette frustration qui fait qu'on parle encore aujourd'hui... 


Jusqu'ici, le Smell of Female était l'unique trace d'un condensé des deux concerts consécutifs et mythiques donnés au Peppermint Lounge à New York le 25 et 26 février 1983. Avec ce petit bijou de Real Men's Guts versus The Smell of Female sous le label russe Connoisseur Recordings Service, nous avons, non seulement l'intégralité du concert du premier soir, mais le petit vol 1 inscrit en marge du titre, nous promet bien sur, la seconde partie. Encore mille et une fois merci mon chéri ♥