vendredi 12 août 2016

Merci patron !




Je l'aurais autant aimée que détestée cette satanée cigarette. Mais il y a quelques temps -trois mois environ-, j'ai mis fin à notre histoire. J'ai dû pour cela déployer les grands moyens -patchs, nicorettes, livres, bonbons etc.. -, c'était pas drôle du tout, et le combat s'annonçait bien trop compliqué.


Puis on m'a offert une machine à coudre, et à ma grande surprise, ce fut la révélation à bien des niveaux. Une taie d'oreiller. Puis deux. Une robe. Avec des smocks. Des manches. Des fermetures éclairs. Et des projets. Tout pleins. Et surtout, cette envie répressive de fumer qui fout le camp -au même titre qu'elle s'y était installée à vrai dire-. Alors désormais quand on me propose une cigarette, je réponds le plus naturellement du monde et avec une petite fierté non dissimulée : Non merci, je ne fume pas. Je smocke.