mardi 23 février 2016

Nastassja Kinski




J'aurai voulu faire de Nastassjia Kinki la première égérie du Grand détournement de google image, mais il semblerait que ce dernier soit doté d'une reconnaissance faciale. Pour preuve : j'ai pris l'image en photo avec mon téléphone, et rien n'y fait, c'en est presque effrayant ;) Future is now. 


Car s'il y a bien une Mystery Girl dans l'histoire du cinéma, c'est bien elle. Même gogol image n'y rien pourra. Elle est à chaque film au diapason de sa beauté diaphane et sauvage, avec une distance dans le regard dont elle seule en détient les clefs.


Elle a posée à plusieurs reprises dans Playboy, a rendu culte le pull en mohair rose dans Paris, Texas, milite discrètement pour la croix rouge, et a eu comme père Klaus Kinski, ce qui ne représente certainement pas rien dans la vie d'une petite fille.


Mais l'avez-vous seulement vu dans Maria's Lovers avec John Savage, Robert Mitchum et Keith Carradine ? A couper le souffle. Je ne vous raconte pas l'histoire, car je n'ai pas envie de toujours vous mâcher le travail, mais comme je suis gentille, je vous laisse avec ces quelques photos qui en diront bien plus que des mots. 


Pour le reste, Tess, La féline, One from the HeartPlayboy... des photos en veux-tu en voilà. Cadeau.





Who's the Mystery Girl ?



J'ai ENFIN déjoué la recherche image, maintenant battez-vous ! ;))

vendredi 19 février 2016

Sylvie Ciné Revue



Le bouclier judiciaire dont sont pourvus nos politiciens semble être plus efficace que celui des protagonistes dont je vais évoquer les aventures ici bas, dans ce nouveau numéro Spécial prison, du désormais célèbre magazine Sylvie Ciné Revue.


Pour commencer, je vous donne rendez-vous dans un centre carcéral pour femmes du Connecticut, où nous allons au fil des saisons (la quatrième bientôt), suivre le quotidien pour le moins hostile de Piper Chapman (Taylor Schilling) -récemment arrêtée pour trafic de stupéfiants- et de ses codétenues. 


On pourrait croire que c'est la fête à la maison du pénitencier à les voir sourire ainsi, mais détrompez-vous -bien qu'elles ne manquent pas d'humour-, derrière ces visages angéliques se cachent de vrais fauves, et Piper en fera les frais le jour même de son arrivée. Car ici, on ne dort pas, ou que d'un œil. Pour un oui pour un non, la violence éclate à grand coup de poing ou d'armes dissimulées. Le terrain est miné, et aucun panneau de signalisation à l'horizon. Il va falloir composer et jouer des coudes, même si comme Piper, on a le regard et le cœur d'une oie blanche à peine sortie du nid. Alors tous ces épisodes entre ces murs de prison n'est-ce pas un peu lassant à la longue, me demanderez-vous ? Hé bien non, vous répondrais-je. C'est sympa et addictif.. Ah au fait ! Il s'agissait de Orange is the New Black de Jenji Kohan (aussi responsable de Weeds), vous l'auriez deviné j'espère.  


Nous rencontrons aussi les mêmes codes dans Wentwoth de Reg Watson et Lara Radulovich (!). Lutte de pouvoir, jalousie, ségrégation, alliances, coups bas... La violence est également maître en la demeure, mais ici l'univers est plus sombre que dans la précédente, et n'use pas de moments semi-érotiques entre codétenues ou de sessions douches afin d'alléger la chose. Non. Même les directrices de la prison sont diaboliques, et à cela s'ajoute une intrigue qui se resserre comme peau de chagrin, jusqu'à un final -un peu poussif certes, mais c'est un détail- explosif. Il n'y a pas ce côté solaire et comique de Orange is the New Black et du coup, nous sommes plus concernés par le sort réservé à ces femmes et leur appréhension d'affronter malgré tout, le monde de dehors. Gros coup de cœur.


Et puis il y a Rectify de Ray McKinnon, avec l'histoire bouleversante de Daniel Holden (Aden Young), accusé du viol et du meurtre de sa petite amie. Ici c'est différent, les démons sont intérieurs, car après avoir passé dix-neuf ans dans le couloir de la mort, celui-ci est libéré, grâce à l'acharnement de sa sœur Amantha (Abigail Spenser), en l'attente d'un nouveau procès. Ne soyez pas effrayés par le sujet, cette série est d'une incroyable délicatesse. Il est temps pour moi de vous laisser, les portes du pénitencier, bientôt vont se fermer ♪