vendredi 20 mai 2016

mercredi 11 mai 2016

Les gens de la pluie




Natalie (Shirley Knight) est en pleine confusion mentale. Avec l'annonce de cette nouvelle grossesse, sa vie serait déjà écrite ? Elle aurait un enfant, ou peut-être deux, puis un jour, son mari la tromperait -il paraît que ça se fait beaucoup chez les gens sans problèmes-, puis elle lui pardonnerait, et ils continueraient ainsi leur train-train sans que jamais, rien de spécial ne lui soit jamais arrivé à elle !? Alors elle part. Sans rien dire à personne. Sans laisser d'adresse. 


Sur la route elle rencontre Jimmy (James Caan). C'est un bel homme, mais doté d'un sérieux pet au casque qui l'a rendu aussi innocent que l'agneau qui vient de naître. Trouvera-t-elle les réponses à ses côtés ou devra-t-elle ainsi continuer à errer pour mieux se retrouver ? On l'ignore. Et c'est la force de ce film. Il y a une atmosphère singulière qui laisse tout supposer, d'autant plus qu'un troisième protagoniste vient se glisser dans l'histoire.... un flic nommé Gordon, qui n'est autre que Robert Duvall himself !


La solitude va côtoyer l'ennui, et les jeux de miroirs, nos inquiétudes et nos désirs. Ce film est d'une beauté époustouflante. Pas une fresque péplumesque dont Coppola a fait preuve avec Apocalypse Now, mais une œuvre très intimiste, du côté de Rusty James ou de Conversation secrète, et surtout très très Hitchcockienne. C'est aussi sa première collaboration avec Georges Lucas. Sorti en 1969, Les gens de la pluie (The rain people) est incontestablement le chef d'œuvre de Francis Ford Coppola.



lundi 9 mai 2016

I saw the Light




Hier j'ai trouvé un chouette poster de Prince aux puces. Sa tête en gros plan. Ce matin je l'ai habillé d'un splendide cadre en tissus léopard, et c'est tout seul qu'il a trouvé sa place dans la maison. Ca en jète un max. Dernier coup d'œil furtif avant de sortir acheter des clopes et du pain, et là, je vois une immense tristesse dans son regard. Arrêt sur image et rembobinage accéléré sur les dernières heures de Prince et de sa course contre la mort en splitscreen. On sait qui a franchi la ligne d'arrivée en premier. J'ai compris le message. Merci. Je ne ramènerai que du pain. Hier soir, sans le savoir, je fumais ma dernière cigarette.