lundi 16 août 2021

Undercover

 

L'histoire de flics infiltrés dans le milieu de la drogue, est un grand classique. Le schéma est souvent le même; un flic solitaire à la merci de mafieux détestables, toujours prêts à abattre celui qui entrave son business. Ils ont des voitures flamboyantes, des yachts, des piscines à mosaïque, des femmes aussi ringardes qu'obéissantes, et tout un tas de tape à l’œil gagnés à la sueur de leurs victimes. Dans Undercover c'est tout le contraire. Grâce à un manque de moyen, la série se déroule dans un vrai camping, avec de vraies caravanes, ambiance conviviale et familiale garanties. C'est dans ce haut lieu de la saucisse grillée et du karaoké, que Bob et kim, nos deux agents sous couverture, devront investiguer. Mobil home sweet home. 


A l'authenticité un peu cheap du cadre, se situe une tension très forte que l'on éprouve envers ces deux flics en perpétuel danger de se faire gauler, et des situations assez cocasses en guise de respiration fugace. C'est bien fichu. Le seul petit bémol pour moi c'est l'interprétation monotone de Tom Waes à travers le rôle du flic Bob, mais comme il m'a convaincu dans la deuxième saison -cette fois-ci en incursion dans un grand et tout aussi dangereux trafic d'armes, ça s'arrête là. Mon, ou plutôt mes deux gros coup de cœur, se portent sur Frank Lammers (Ferry Bouman ou Eddy Beaumont selon si l'on regarde la version originale ou la vf), avec ses barbecue et sa démarche chaloupée, qui immanquablement m'a rappelé, en moins ulcéré, au bon souvenir de James Gandolfini. Et la cerise sur le gâteau, Elise Schaap, la compagne de Ferry Bouman, fragile, mise à l'écart du business, mise à l'écart par les autres femmes du camping, véritable petit bonbon, électron libre, solaire, naïve et perdue. Éperdument amoureuse de l'une et de l'un. 

Je n'ai pas du être la seule dans ce cas, car à la demande générale et face à un succès certain, les voici pour mon plus grand bonheur réunis dans un préquel de 1H 30 de pure gourmandise sorti en 2021 nommé Le mauvais camp. On ne s'en lasse pas 😈💓



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Pour info, la saison 1 est librement inspirée de l'affaire Janus Van W., un gros producteur et trafiquant d'ecstasy comme il en existe apparemment pas mal dans ce triangle du bermuda. 

 

8 commentaires:

  1. Un vrai souffle de fraicheur cette série. Comme tu le soulignes, les codes sont bien présents, mais habillement détournés par le contexte et la qualité d'interprétation, les deux coups de maitres de la saison 1.
    Frank Lammers est épatant, il tient son rôle à la perfection, et le film confirme cette impression, il y a du Tony Soprano dans son personnage, même duplicité dans le caractère. Sa nénette est terrible, toute aussi déroutante que lui. Et que dire de John ? Dont tu parles bizarrement peu. Est-ce pour ménager un effet de surprise ? Parce que celui là aussi, il le tient son personnage.
    Le duo de flics est du coup forcément à la traine, sans démériter pour autant. Le mec a un côté Titus, mais c'est plutôt bienvenu vu que contrairement à Bosch qui erre un peu tout seul dans le casting, ici le rôle du flic est sacrément bien entouré.
    Le scénario est béton, on s'infiltre nous aussi jusqu'à l'irrespirable.
    Bref, on va garder un œil sur la tournure que ça va prendre si une saison 3 se profile. Mais jusque là, chapeau bas.

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    1. John et sa gueule à la Torpedo, c'est un oubli effectivement. Son rôle est pourtant bien ficelé. C'est le seul sur qui, Ferry peut compter les yeux fermés, il ne bouge pas d'un iota. Loyal et immuable, il fait froid dans le dos. Les autres rôles aussi dans leur genre sont excellents. A moitié fiables, à moitié losers, ils le portent bien. Quand au flic je reviens sur mon jugement, ce côté taciturne lui colle aux grolles, c'est juste que je trouvais son rôle un peu poussif. Mais pour les besoins de haute tension, c'est exactement ce qu'il fallait. Sa coéquipière Anna Drijver est aussi excellente. Elle est professionnelle ET borderline, c'est extra ;)
      Quand à Titus de Bosch, c'est vrai qu'il est mal entouré, mais lui, c'est juste pas possible. C'est Droopy puissance mille. Le gars est en dépression chronique et aiguë et t'entraine avec lui dans une torpeur carrément hypnotique. A partir de la cinquième saison, tu sais plus comment tu t'appelles, ni quel jour on est ;))) C'est dommage, parce que ce côté là aurait pu fonctionner du feu de dieu, mais trop exploité. C'est d'ailleurs ce qui m'a accroché au début. Bon, il s'appelle Harry, il est inspecteur et il écoute du jazz, tu te dis, plus c'est gros plus ça passe. Mais surtout, enfin une série qui ne ressemble pas à un clip géant, qui n'est pas bruyante et qui ne tourne pas à plein régime comme toutes autres. Le gars est exilé de tout, et l'emplacement de sa maison sur une colline d'Hollywood, te prend à parti, te calme, et te fais prendre de la hauteur. Quand on évoque le bercail et Rempart, c'est pour mieux en apprécier sa distance. Et les petites touches de jazz sont toujours le bienvenues. Mais Titus ne suffit pas hélas, et malheureusement il lui ont attifé une enfant, que l'on voit grandir au cours des saisons, et qui vraiment joue comme un manche. Elle est raide comme un passe lacet, et n'a qu'une seule expression, c'est très lassant. Pour Titus, c'est le coup de l'étrier ;D

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    2. De la distance avec le Rempart de The shield, je te le confirme il y en a ))) T'imagines Titus dans la strike team ? Dès la première scène du premier épisode, il perd un poumon )))
      Après, ok, c'est bien filmé, Bosch, mais c'est aussi à peu près tout. Le casting, on est d'accord pas la peine d'y revenir, mais aussi les intrigues qui avancent si lentement que l'on finit au mieux par les oublier, au pire par en avoir plus rien à foutre. C'est tiède.
      Undercover, par contre, tient ses engagements. Chacun à sa fixette et ne la lâche pas, pour Eddie/Ferry déléguer les emmerdes, pour John démasquer les infiltrés, pour Steve s'accrocher aux branches et pour Kim entretenir son jeu de dupe envers Danielle. Et ça s'agite autour de ça sans perdre le fil. Je crois que la seconde qualité principale d'une série, c'est de ne jamais perdre de vue ce qu'elle raconte (une erreur qui flingua Hell on wheels en d'autres temps), la première qualité étant d'avoir un casting irréprochable.
      A ce niveau là, la seconde saison de Undercover est bien plus faible, le casting est nettement moins fascinant et l'intrigue s'éparpille dès le départ dans la facilité.

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    3. Les frères Berger sont assez bons et le milieu du trafic d'armes très intéressant, mais il y a pas mal de bis repetita, c'est beaucoup plus faible effectivement. Je pense que la première saison a remportée un tel succès, qu'ils se sont laissés tenter à poursuivre l'aventure des infiltrés, qui comme son nom l'indique, est le sujet principal de la série. Mais c'était sous-estimer le charisme de Frank Lammers et de tous ses acolytes qui ont carrément pris le dessus ;D

      Quand à Titus dans The Shield contribuerait à le vouer au même destin que Marsellus Wallace peuchère 😄

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  2. Mouais... Je me demande si je ne préfère pas "Camping"...
    Je déconne ! ;)
    Je ne connais pas, mais une chose est sûr, tu en parles bien.

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    1. 😄😄 Merci Jo

      En attendant la fin du monde, ça fait passer le temps 😅🤪

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    2. Marcel Amont, toujours vert, a une autre occupation, pour lui "L'amour ça fait passer le temps". Sacré Marcel ! :)

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    3. On l'écoute jamais assez ce Marcel, alors qu'il a raison depuis le début ;D En guise, en guise, en guise, en guise, en guise, en guise de parasol ayiii 🎶😄

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