mercredi 27 janvier 2016

Nowhere




Cauchemar cartoonestesque, autopsie infrarouge de la Doom Génération, Nowhere -dernier volet de la Teenage Apocalypse Trilogy selon Saint Gregg- ne fait pas dans le tiède une fois encore. Le nowhere d'une génération de laissés pour compte, issue d'une éducation cathodique en sommeil profond et léthargique qui ne voit pas ses fils qui s'ennuient à crever et s'échapper à coup de shoot. 


Revers du décor où se noient fantasmes et réalité. Monstres et merveilles. Où il est impossible d'aimer. D'aimer tout simplement.


Nowhere Gregg Araki 1997




11 commentaires:

  1. Gregg Araki est l'exemple même du cinéaste intéressant parce qu'il a digéré ses influences et su faire évoluer son cinéma tout en gardant une fidélité à son propos.
    Doom Generation comme Nowhere sont apparus comme des ovnis de par une esthétique toute en saturation des couleurs contrastant avec des fonds souvent uniformément vides mais paradoxalement plein de sens. Comme pour souligner la vacuité d'une génération qui confond agitation et révolution et qui pense qu'en brassant de l'air on finira par faire lever une tempête.
    Araki est un moraliste malin, qui habille ses films de manière à capter l'attention de ceux auxquels il veut faire la leçon. Son utilisation d'Anna Faris dans Smiley Face en est un parfait exemple.
    Chez lui chaque plan est composé de plusieurs niveau de compréhension, il utilise tout ce que véhicule l'acteur ou l'actrice qu'il choisit et lui associe un message subliminal (le fameux fond faussement uniforme) comme pour la scène de Nowhere avec Traci Lords, Rose McGowan et Shannen Doherty assises sous un énorme tague Repent Now.
    Le cinéma de Gregg Araki est un fantastique jeu de miroir qui renvoie aux films de Cronenberg (Scanners/Videodrome) et de Carpenter (Invasion Los Angeles et son Obey) qui servirent de référence à bon nombre de jeux vidéos dont Araki prend un malin plaisir à retranscrire l'esthétique au cinéma. Une façon de boucler la boucle tout en tirant au passage les leçons de bien des choses.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Bref, tu nous le conseilles !!!!! :-)

      Supprimer
    2. ))))
      Oui et pas que Nowhere. Tous les films de Gregg Araki méritent attention et les plus récents sont excellents (l'hilarant Smiley face, Kaboom et le dernier en date White Bird -avec Eva Green!!!!).

      Et de manière plus large, je conseille tous les films avec Traci Lords (mais tu as déjà dû en voir la plupart, cinéphile comme tu es)))))

      Supprimer
    3. Mais grandement ! C'est un peu Le festin nu version Repo Man avec tout ce que rajoute Ranx. Ils sont pas mal où ce même sujet turlupine, mais il est vrai que Araki se place un cran au dessus et ne fait qu'accroitre en finesse (ce qui n'exclut en rien l'intensité) au fur et à mesure dans son cinéma.

      Supprimer
    4. Traci Lords ? Jamais entendu parler !!!!! (je suis crédible, là ?!?!?)

      Supprimer
    5. Oui Keith tu es crédible. Autant que si tu me chantais Ave Maria en latin. ))))

      Supprimer
    6. Je croyais que j'avais des amis sur ce site… je me trompais !!!!! :-(

      Supprimer
  2. Ce pincé de téton à la clé multiprise est assez tentant !!!

    RépondreSupprimer