"Il n'apparaît pas clairement que la beauté apporte un profit : sa nécessité culturelle ne se laisse pas discerner et cependant on ne saurait en concevoir l'absence dans la culture" Sigmund Freud
2ème indice :
"Tu vois ?... cet homme est ton père."
...c'était un matin magique, intense et aveuglant, éblouissant de blancheur, à Venice Beach, en Californie. Un vent venu de l'Océan Pacifique, vif, frais, mordant, ne sentant qu'à peine l'odeur habituelle de pourriture saumâtre et de débris échoués. Et portée, semblait-il, par ce vent même, Mère arriva. Mère avec son visage émacié, ses lèvres rouges voluptueuses, ses sourcils épilés tracés au crayon, qui venait me chercher...Mère ! Mère sentait si bon que ça vous faisait tourner la tête, comme le goût du citron chaud sucré.
Il s'agissait bien de Marilyn Monroe, ou de Norma Jeane Baker, ou de Aimee Semple McPherson comme il est précisé dans le roman "Blonde" de Carol Oates, d'où sont tirés les extraits au dessus ainsi que la citation de Sigmund Freud.
...c'était un matin magique, intense et aveuglant, éblouissant de blancheur, à Venice Beach, en Californie. Un vent venu de l'Océan Pacifique, vif, frais, mordant, ne sentant qu'à peine l'odeur habituelle de pourriture saumâtre et de débris échoués. Et portée, semblait-il, par ce vent même, Mère arriva. Mère avec son visage émacié, ses lèvres rouges voluptueuses, ses sourcils épilés tracés au crayon, qui venait me chercher...Mère ! Mère sentait si bon que ça vous faisait tourner la tête, comme le goût du citron chaud sucré.
Il s'agissait bien de Marilyn Monroe, ou de Norma Jeane Baker, ou de Aimee Semple McPherson comme il est précisé dans le roman "Blonde" de Carol Oates, d'où sont tirés les extraits au dessus ainsi que la citation de Sigmund Freud.
Ce livre se dévore mais le passage où la mère de Norma Jeane vient d'être internée, m'oblige de faire une pause. Gladys est une femme fantasque, très fragile, et de ce fait extrêmement attachante. Norma Jeane se voit donc confiée à une amie proche de Gladys durant une dizaine de jours, et placée par la suite dans un orphelinat. Autant dire que ce moment est très douloureux et violent, car les violons des orchestres philharmoniques de la Metro Goldwyn Mayer viennent s'entrechoquer dans notre cerveau et brouille notre vue, car c'est nous qui sommes assis à l'arrière de la voiture qui mène au "refuge" et qui nous agrippons à notre poupée défraichie !
Un silence absolu règne dans la salle de répétition tandis que Marilyn et imite l'immobilité du sommeil, la respiration profonde, lente, régulière (sa cage thoracique et ses seins montent, retombent, montent, retombent), bras satinés et jambes gainées de Nylon étendus dans l'abandon d'un sommeil profond comme l'hypnose. "C'était aussi franc et intime que ces doigts sur mes couilles. J'en garderais l'impression que cela s'était effectivement produit. Elle ne jouait pas. Elle ne savait pas jouer. Mais était-ce si sûr" ?
Un silence absolu règne dans la salle de répétition tandis que Marilyn et imite l'immobilité du sommeil, la respiration profonde, lente, régulière (sa cage thoracique et ses seins montent, retombent, montent, retombent), bras satinés et jambes gainées de Nylon étendus dans l'abandon d'un sommeil profond comme l'hypnose. "C'était aussi franc et intime que ces doigts sur mes couilles. J'en garderais l'impression que cela s'était effectivement produit. Elle ne jouait pas. Elle ne savait pas jouer. Mais était-ce si sûr" ?
Onze ans plus tard, John Huston travaillerait avec elle sur le dernier film de sa carrière.
marylin?
RépondreSupprimerPatrick Eudeline?
RépondreSupprimerhttps://www.youtube.com/watch?v=vRvNOJAOOFQ