mercredi 19 février 2014

Phenomena


Si vous aimez le Heavy Métal, et que vous ne voyez aucun inconvénient à ce que l'assistante d'un paraplégique soit un singe, alors Phenomena est un film pour vous. Sorti en 1985, Phenomena de Dario Argento avait alors divisé le public en deux. D'un côté les maussades qui s'attendaient à voir toujours et encore la même sempiternelle Trilogie des Enfers à savoir Suspiria, Inferno et Ténèbres (que j'adore entendons-nous bien) et de l'autre côté les curieux, toujours avides de nouveauté. 


Et c'est exactement ce que nous propose Dario Argento en nous livrant Phenomena, un vrai giallo, en un conte de fée horrifique pour adulte, le tout en plein jour, dans le magnifique décor naturel des montagnes Suisse sur fond d'Iron Maiden ou Motorhead et de bien sur de son groupe fétiche Les Goblins. Alors le chimpanzé et autres improbabilités du genre ne sont que des touches d'humour, pour ne pas dire des cadeaux. Et croyez moi, le dernier quart d'heure est à pisser de rire. 


Puis à travers sa passion, l'entomologiste paraplégique John McGregor (Donald Pleasence),  nous apprend à dater une mort selon l'évolution des insectes qui rongent un cadavre. On ne se rend pas compte comme ça, mais c'est très important dans la vie ce genre de détails hé oui ! Et saviez-vous que Belzébuth voulait dire Roi des mouches, et que Psyché venait de papillon ? Non ? Hé ben voilà, c'est parce que vous n'avez vu Phenomena ! 



Je n'ai pas besoin de vous mâcher l'histoire, je sais que vous y arriverez tout seul, alors en piste ! ;)



16 commentaires:

  1. Ah "Phenomena", et son Donald Pleasence au taquet (et vas-y que je roule des yeux jusqu'à me froisser le nerf optique et vas-y que je vitupère à m'en péter le larynx et vas-y que je gigote sur ma chaise roulante comme si j'avais le feu au derrière) et sa Jennifer Connelly toute jeune qui subit les pires outrages (dans la fosse aux cadavres bien craspec, elle salope sa robe cette soullion; non mais qu'elle gourde alors!) et surtout -oui surtout- son singe maléfique adepte du coupe gorge qui sourit tel le pervers du coin, quel grand moment de n'importe quoi jubilatoire! Un film complètement fou aux images marquantes; un film qui ose jusqu'à l'outrance et le ridicule et c'est ça qui est justement admirable!

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    1. Ha Ha !! C'est vrai qu'on dirait une farce ce film, d'ailleurs je me demande si ce n'est pas un giallo pour enfant tout compte fait ;)) En attendant il contient mes pires phobies comme de tomber dans une fosse avec toutes ces larves et ces membres, mon Dieu quelle horreur ! En même temps ça n'arrive pas tous les jours non plus mais bon... ;)
      Il est un petit peu long peut-être, mais ça va, la musique est bonne. J'ai vu sur un forum qu'on voyait un technicien dans une scène (celle du 2ème meurtre), mais je n'ai pas fait attention, ça me donnera l'occasion de le revoir. J'ai hurlé de rire à la fin avec la réaction de Jennifer quand elle dit au petit monstre qu'il n'a plus à avoir peur de son reflet dorénavant...

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  2. Ah oui, le roi des mouches c'est vrai que c'est évident finalement!!! Beau programme.. à la vas- y... que je t'y pousse..dans la fosse odieuse...sinon Sylvie j'espère que tu vas bien ? Dario est bien trop septentrional pour moi nom de Zeus !! Bises M-C

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    1. Tu veux dire quoi par septentrional, que c'est aux antipodes de ce que tu aimes ? C'est très drôle et très poétique pourtant... et sinon oui je vais bien, j'espère que toi aussi ;)
      Des bises

      Sylvie

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  3. Il est un peu cucul Phenomena, ça fait parti de son charme et il ne l'est pas plus finalement que les autres films de Dario Argento (dont on a eu beaucoup de chance qu'il ne fasse pas coiffeur).
    Dario c'est le cinéma pour le cinéma, de splendides images comme autant de tableaux et des fantasmes à profusion. Alors quand en prime il y a de la bonne musique, une actrice charmante et le Dr Loomis, on va pas faire les bégueules.
    Viva Dario !
    Hugo

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    1. Bien sur ! Et puis on sait où on met les pieds quand on regarde ce genre de film, on n'a pas envie de se faire des nœuds à la tête, c'est étudié pour ;)

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  4. J'ai laissé deux commentaires, mais j'ai l'impression qu'il y a eu un bug quelque part. Bref, je retente ma chance...
    Même si ce fameux Phenomena est loin d'atteindre la perfection d'un Suspiria ou d'un Deep Reed, la mise en image, fantastique (la photo est peut-être la plus belle de toute la filmographie du réalisateur), et la manière dont Dario Argento jongle entre plusieurs genres (fantastique, suréalisme, giallo, gore, paranormal, tout y est) suffisent à lui conférer ses lettres de noblesse. Et puis, avouons que Jennifer Connelly est sublimissime dedans. Au regard des derniers films (ratés) du maître, il est donc nécessaire de réhabiliter ce très attachant et très poétique Phenomena.

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    1. Ça doit venir de ces catchas, ils sont souvent incompréhensifs !
      Quoiqu'il en soit, bienvenu ici Black Screen !
      Ah Les frissons de l'angoisse, je l'adore aussi celui-là.
      Oui Phenomena est très poétique, mais on oublie souvent de souligner qu'il y a beaucoup d'humour et de recul dans les films d'Argento, c'est peut-être pour cela que pas mal de ses films ont été"rejetés". En même temps je n'ai pas vu Dracula et tout les autres non plus, se sont peut-être des daubes, mais je préfère les voir et me faire ma propre idée, à suivre... ;))

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    2. "mais on oublie souvent de souligner qu'il y a beaucoup d'humour et de recul dans les films d'Argento"

      L'humour est effectivement un point que peu de personnes remarquent dans les films d'Argento... Cela dit, ce sont surtout ses premiers films qui sont émaillés de gags, le sommet étant probablement atteint par le méconnu Quatre mouches de velours gris - si tu n'es pas allergique aux choses un peu grassouillettes, le personnage du "postier-martyre" devrait t'arracher quelques jolis sourires. A partir de Suspiria, l'humour va cependant se faire beaucoup plus rare. Voire disparaître de la pellicule. Cela explique sans doute la réputation "sérieuse" qui colle aux baskets du metteur en scène. Hélas, depuis quelques années, c'est dans un autre registre que semble exprimer la fantaisie du metteur en scène : celui du grotesque, du ridicule pompier. Giallo et Dracula 3D sont des musts en la matière. Sauf que cela aurait plus tendance à me faire pleurer de rage que de bonheur...

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    3. Dracula en 3D et par Argento, j'ai déjà peur ;))

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  5. L'introduction du film est également très intéressante. Réussir à créer un climat d'angoisse dans un décor aussi pittoresque et rassurant que celui des montagnes suisses est quelque chose qui n'est pas à la portée du premier venu. Pourtant, Dario y parvient le plus naturellement du monde, secondé par une musique et des mouvements de caméra presque enivrants. Une nouvelle fois, l'horreur s'est glissée dans l'endroit le plus "insoupçonnable" du monde...

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  6. " décor naturel des montagnes Suisse sur fond d'Iron Maiden ou Motorhead et de bien sur de son groupe fétiche Les Goblins"


    La bande son est en parfaite adéquation avec l'esprit du long-métrage, lequel tente d'amalagmer de nombreuses influences et ainsi de repousser les frontières du cinéma d'horreur. Le résultat est certes atypique (effectivement, entendre du Iron Maiden durant une scène de rêve a de quoi décontenacer de prime abord), mais plutôt réjouissant.

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  7. Attends un peu : que représentes la tête mangée par les verres? La décomposition dans un cercueil? Si oui, ca me fait vraiment flipper.

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    1. Oui ;)) Ils t'expliquent que selon le stade de larve à insecte tu peux dater la mort ;)) Mais c'est dégueu oui, c'est fait exprès ;-)

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