mercredi 15 mai 2013

La maison du Diable





Il était une fois l'histoire d'Eleanor Lance (Julie Harris), vieille fille fragile qui rêvait d'amour. Au lieu de cela, elle subissait les brimades quotidiennes de sa mère malade et possessive. A la mort de cette dernière, elle fut recueillit par sa sœur et devint l'élément encombrant du foyer jusqu'au jour où, conviée à des fins expérimentales dans un manoir....



Classique de l'épouvante de 1963, La Maison du Diable (The Haunting) de Robert Wise  est un conte romanesque morbide, étonnement interdit aux moins de 15 ans, alors que selon moi il devrait au contraire leur être obligatoire, ne serait-ce qu'à titre initiatique pour son élégance et sa pudeur si souvent oubliées de nos jours dans le cinéma et si n'est déjà fait, repère indispensable dans les écoles de cinéma tant pour ses qualités que pour ses petites maladresses (entre nous, la seule sera sa longueur). 

 
Robert Wise décrit l'invisible et l'indicible avec sa caméra comme seul H.P. Lovecraft aurait pu le faire avec sa plume, car "celui que l'on ne voit jamais" est omniprésent. Oui il existe. C'est un esprit masculin, puissant, viril. Brrr  
Il y fait régner de sa présence invisible mais quasi palpable une atmosphère érotique et sensuelle, sans absolument rien voir de salacieux (oui je viens d'inventer ce mot), c'est exquis. 


Les vues en plongée ou contre plongée de la caméra sont vertigineuses et d'un esthétisme photographique incontournable. On a le tournis.



Vous voyez, les manifestations du surnaturel sont simples, et les jeux de miroirs, les bruit de portes qui claquent, les personnages ambigües comme Theodora (Claire Bloom) et les quelques clins d’œil à de scènes cultes (psychose etc..) suffiront à Eleanor un abandon total d'elle même irréversible.


 ↓ Cadeau Bonux ↓  
 

4 commentaires:

  1. J'ai adoré ce film, tu as raison pour les écoles de cinema,( c 'est vrai qu'elle faisait très vieille fille en plus) biz

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  2. Les photos sont magnifiques. J'ai pas vu ce film mais venant du réalisateur de West side story, La canonnière du Yang-tsé et Les rats du désert (avec Richard Burton, oui!) j'imagine que ça doit être du bonheur en barre.

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    1. Oui, c'est la photographie qui est belle dans ce film, sa tendresse et sa simplicité. Dommage qu'il soit si long...

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