vendredi 22 décembre 2017

La ballade de Narayama



Contrairement à son prédécesseur, Shohei Inamura n'a avec ce remake souhaité ménager ni chèvre ni chou, et a rendu à La ballade de Narayama de Keisuke ce qui appartenait à Kinoshita. La poésie. La philanthropie. Le plaisir de transmettre les savoirs, et les traditions. Ici, dans ce petit village aux des allures de carte postale, règne une anarchie sans nom et certains habitants au comportement bestial et absurde ne respectent pas grand chose. Ni personne. Ni même la nature qui les abrite et les nourrit. Ils prennent, volent, salissent. Les animaux eux-mêmes semblent circonspects. 


Au milieu de cette anarchie généralisée, Orin. Petite vieille désarmante de sagesse. Grandeur d'esprit. Prête pour le sacrifice ultime. Respect des coutumes. Sans sourciller. On consulte les anciens, et à dos de son fils ainé elle s'en ira sur la montagne, l'honneur sera sauf demain, et la nature protégée.


Shohei Inamura -ami de Akira Kurosawa on le devine très vite- nous offre un conte bouleversant et très comique, et c'est beau. Vive la contemplation. Parce que... ♫ au niveau de la surpopulation, de la sur-médiatisation et de la pollution c'est pas la joie, c'est pas la joie ♪ 🙏


6 commentaires:

  1. Ce film que je ne me rappelle plus trop m'a laissé en mémoire des scènes de ciné qui ne passaient pas en Prime Time le samedi soir à la tv.

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    1. C'est bien la preuve qu'on régresse vertigineusement parce qu'en 83 il recevait un palme d'or au festival de Cannes ;(

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  2. Ça m'a l'air d'être encore une histoire sacrément tordue !!!

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    1. Tout le contraire. C'est d'une simplicité et d'une limpidité enfantine.

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  3. "Narayama" (?!?) Ils auraient pu vérifier avant d'écrire n'importe comment le titre d'Afric Simone ! Trop la honte...

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    1. Un stylo dans un main et une chaise en équilibre dans l'autre, c'est pas évident ;))

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